Appel au rassemblement  devant la préfecture de Moselle à Metz

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Mercredi 20 mai à 17h

Le 1er novembre 2014, le collectif rappelait dans un communiqué rendu public l’engagement du gouvernement datant du 17 octobre 2012 pour le droit au logement tout au long de l’année. Le collectif constatait qu’en Moselle contrairement à ce qu’écrivait le premier ministre de l’époque à tous les préfets de France (voir lettre ci-jointe à nouveau), la préfecture continue d’appliquer une gestion saisonnière du dispositif d’accueil des personnes à la rue.

Après le démantèlement du dernier grand bidonville intervenu le 18 novembre 2014,  le collectif affirme qu’il est totalement faux de faire croire à l’opinion publique que les Pouvoirs Publics font tout ce qu’ils peuvent pour trouver des solutions d’hébergement. En fait, il n’y a aucune politique d’hébergement anticipée et dès lors qu’il y a un afflux de personnes à la rue, on veut nous faire croire que toutes les possibilités d’hébergement sont épuisées…pendant plusieurs mois et puis tout à coup en période hivernale l’hébergement se fait. Puis à la fin de la période dite hivernale, nous retrouvons régulièrement des personnes à la rue.

Ainsi au 6 mai 2015, le collectif a recensé 37 personnes à la rue dont 3 femmes vivant dans des conditions sordides le long de la Moselle, près de l’avenue de Blida à Metz. Dans la même ville, près de l’autoroute en direction de Woippy, une vingtaine de persones vivent dans des cabanes de fortune depuis plusieurs mois.

Les lieux d’hébergement existent bel et bien tout au long de l’année. Mais il y a en fait d’une volonté délibérée des pouvoirs publics de ne pas héberger tous les demandeurs d’asile qui se présentent en préfecture de région à Metz. Cela a été affirmé à plusieurs reprises lors d’audiences accordées aux militants du préfecture (juin 2013 et mai 2014). Les Pouvoirs Publics pensent ainsi lutter contre le désormais fameux « appel d’air » en agitant l’augmentation des arrivées de personnes. En fait, les personnes arrivent, qu’elles sont mises à l’abri ou pas. Et l’Etat et ses relais locaux ne respectent pas les textes relatifs au droit d’asile qui contient un droit à l’hébergement immédiat dès lors qu’une demande d’asile est formulée et aussi longtemps que l’examen de cette demande dure. Tiout cela pouer tenter de décourager les demandes d’asile. C’est un calcul faux et dangereux à tous points de vue.

Le combat que mène le collectif depuis plusieurs années se traduit par des procédures judiciaires toujours en cours à cette heure.

Les Pouvoirs Publics refusent toujours de mettre en oeuvre les propositions très concrètes avancées par le collectif pour l’hébergement immédiat de toutes ces personnes, malgré l’existence de nombreux bâtiments vides en Moselle comme en Lorraine tout au long de l’année.

Le collectif continue de demander :

  • L’ouverture immédiate et temporaire des logements vides dans le parc des bailleurs sociaux, de locaux communaux ou de bâtiments publics pour une mise à l’abri de ces personnes en attente de leur placement stable par les services sociaux ou le service du 115 quelque soit la période de l’année.
  • La mise en place sur un ou plusieurs terrains municipaux viabilisés de mobil-homes de façon à accueillir des familles ou des personnes seules non prises en charge dans le dispositif d’hébergement d’urgence avec suivi social, médical et scolaire.

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